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Les enjeux

Crise des opiacés

La crise du fentanyl a entraîné au Canada des effets dévastateurs, dont de nombreux décès. Cette crise a eu pour effet de mobiliser les autorités de santé publique du pays derrière des initiatives de prévention et d’accès à la Naloxone, un médicament utilisé comme antidote au fentanyl.

 

Compte tenu de leur expertise et des responsabilités qui sont conférées aux pharmacies du Québec en vertu de la Loi sur la pharmacie, l’ABCPQ est à développer des initiatives et à proposer des outils pour permettre aux pharmaciens de mieux guider la vente d’opiacés à des patients dits naïfs, c’est-à-dire qui en font un usage pour la première fois, des suites d’une chirurgie par exemple.

 

À cet égard, l’ABCPQ travaille en étroite collaboration avec l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires, l’Ordre des pharmaciens du Québec, de même que les autres ordres professionnels en santé afin de coordonner les efforts à déployer. L’ABCPQ a notamment rendu disponible un nouvel algorithme d’aide à la pratique destiné à l’usage des pharmaciens lors de la vente d’opiacés. Cet outil et les initiatives associés s’inscrivent dans la poursuite du travail amorcé par l’ABCPQ pour faciliter et accélérer la disponibilité de la Naloxone dans toutes les pharmacies communautaires du Québec.

Débordement dans les urgences

Que ce soit durant la période d’activité grippale la plus intense ou à différents autres moments de l’année alors que les infections des voies respiratoires supérieures sont fréquentes ou que la gastroentérite frappe de nombreux Québécois, les urgences des hôpitaux de la province vivent régulièrement des enjeux de débordements et d’importants délais d’accès.

 

Ce phénomène, qui témoigne du défi d’accès aux soins de première ligne, est exacerbé par les faibles taux de vaccination enregistrés depuis plusieurs années. En effet, avec un taux de vaccination de 25 % des personnes à risque comparativement à une cible canadienne de 80 %, le Québec enregistre le seuil le plus faible au pays selon Statistique Canada (données les plus récentes, 2013-2014).

 

Les pharmaciens, soutenus par leurs bannières et chaînes, sont outillés pour jouer un rôle clé dans l’amélioration de l’accès aux urgences et favoriser leur désengorgement. En effet, le Gouvernement du Québec pourrait choisir de confier aux pharmaciens la responsabilité d’évaluer les signes et les symptômes des patients en pharmacie, en plus d’y prodiguer des services de vaccination encore plus développés grâce à un meilleur approvisionnement des vaccins, entrainant ainsi une baisse des consultations non nécessaires à l’urgence.

 

De telles mesures proactives ont déjà été implantées dans d’autres pays et territoires comme l’Angleterre, les États-Unis et l’Alberta pour ce qui a trait à l’évaluation en pharmacie des signes et symptômes, de même qu’aux États-Unis et dans toutes les provinces canadiennes sauf le Québec pour la vaccination.

Prévalence des maladies chroniques

Selon les plus récentes données disponibles, environ 3,7 millions de Québécois souffrent aujourd’hui d’une ou de plusieurs maladies chroniques. Ce défi important en matière de soins de santé cause d’importantes maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires, problèmes de santé mentale et de nombreuses hospitalisations – notamment lorsque les cibles visées par les plans de traitement fixés par les médecins ne sont pas atteintes ou insuffisamment mesurées.

 

En déléguant le suivi de l’atteinte des cibles aux pharmaciens et en retour, en confiant aux techniciens de laboratoire certaines fonctions actuellement confiées aux pharmaciens, on accroitrait directement l’efficacité des plans de traitement avec un impact direct sur la santé des Québécois.

 

Par ailleurs, pour les patients polymédicamentés, un suivi pharmacologique périodique avec possibilité d’ajuster les doses de médicaments et même de faire de la déprescription en collaboration et concertation avec les médecins, peut avoir une incidence favorable sur la santé et le bien-être des patients. À l’échelle canadienne, sept provinces sur dix remboursent déjà des services liés à des programmes d’optimisation des médicaments en vertu de certains paramètres.

 

Le Conference Board du Canada a d’ailleurs réalisé une étude d’envergure sur le thème de la prévalence des maladies chroniques au pays. En vertu de cette importante étude, l’implantation de mesures confiant aux pharmaciens la responsabilité d’assurer le contrôle des cibles et l’ajustement de la médication en conséquence, on engendrerait pour le Québec seulement, des économies à la hauteur de 3,7 milliards de dollars sur 30 ans.

 

Au-delà des avantages financiers, l’implantation de ces mesures à haut retour sur l’investissement permettrait, selon la même étude, à un total sur trois décennies de 30 665 ACV en moins, de 60 174 infarctus en moins, de 17 536 cas d’angine en moins et de pas moins de 219 000 années additionnelles de vie. L’ABCPQ est d’avis qu’il est grand temps de faire les aménagements réglementaires nécessaires pour améliorer la qualité de vie des Québécois et générer des économies pour le trésor public.

Cannabis à des fins thérapeutiques

Les membres de l’ABCPQ sont préoccupés par les questions de santé publique entourant la légalisation du cannabis au Canada. Puisqu’un grand nombre de Québécois et de Canadiens consomment déjà du cannabis à des fins thérapeutiques – notamment sous forme de produits dérivés à haute teneur en CBD –, l’ABCPQ propose que la vente de cannabis thérapeutique, aujourd’hui distribuée par la poste, soit confiée aux pharmaciens. Ceux-ci disposent de l’expertise et des outils nécessaires afin d’accompagner la prise de cannabis par des patients dont l’objectif visé est le soulagement de la douleur, ou une autre intention thérapeutique selon l’usage prévu par le médecin.

 

Dans ce dossier, l’ABCPQ a été très active ces dernières années en déposant un mémoire dans le cadre des consultations publiques de la ministre Lucie Charlebois à l’été 2017.

 

L’ABCPQ continue de militer activement en faveur d’une meilleure sensibilité des autorités publiques relativement aux interactions entre la mise en vente publique de cannabis et la vente de cannabis à des fins thérapeutiques.

Loi 41

La Loi 41, une Loi modifiant la Loi sur la pharmacie, est entrée en vigueur le 20 juin 2015. Depuis cette date, les pharmaciens peuvent offrir sept nouveaux services à leurs patients, dont la prolongation d’une ordonnance, l’évaluation du besoin de prescription d’un médicament pour des conditions mineures, l’évaluation du besoin de prescription d’un médicament lorsqu’aucun diagnostic n’est requis, l’ajustement de la dose d’un médicament pour l’anticoagulothérapie, l’hypertension artérielle, la dyslipidémie, l’hypothyroïdie, le diabète et la migraine.

 

Selon les données rendues publiques par l’Ordre des pharmaciens du Québec sur la foi d’informations de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), près de 470 000 Québécois ont bénéficié de ces nouveaux services dans les deux premières années suivant l’entrée en vigueur de la Loi 41.

 

L’ABCPQ continue d’être un allié de premier plan vers l’élargissement des rôles et responsabilités des pharmaciens, notamment des actes professionnels qui leur sont conférés. Les pharmaciens demeurent les professionnels des soins de santé les plus accessibles et parmi les plus appréciés des Québécois et en ce sens, leur rôle demeure absolument incontournable.